À Nanyuki, peu de temps après notre arrivée, au coin d’une rue, un homme vient à notre rencontre: ” What do you need? ”
Nous lui répondons: “Something to eat, a place to sleep…”
Aussitôt, il s’empare de son mégaphone et annonce quelque chose en kiswahili. Les gens lèvent une main comme pour approuver…
Il nous conduit dans une gargote, nous devons choisir notre repas, il s’en va et viendra régler plus tard.
Pour le bout de terrain et pour la tente, nous sommes les bienvenus chez lui. Il souffle sur les braises de l’humanité, de l’hospitalité, celle que nous transportons, au chaud depuis si longtemps.
Entre temps nous avons trouvé un artisan chausseur, recycleur de pneux. À peine fini, Simon nous retrouve avec quatre de ses fidèles. Après nous avoir posé les dix questions habituelles, comment faites vous avec l’argent? Comment financez-vous? Les enfants vont-ils à l’école? Vous n’avez pas peur des terroristes, du climat et des animaux sauvages, la les enfants ne sont-ils pas fatigués mais qui a eu l’idée, la mère est-elle d’accord? Il insiste pour régler les chaussures. Mais quel est cet homme?
Et nous voilà confortablement reçus dans la maison neuve de bishop Simon et de Frechia où un copieux repas nous est concocté.
Seule déception, quand nous lui disons de prendre le vélo comme outil de déplacement pour prêcher, il nous rétorque que c’est impossible. Les gens penseraient qu’il est pauvre…incompatible avec un pasteur…quelle dommage. Nous pensions que Jesus était un homme simple…
Samuel, le plus jeune de leur quatre enfants vit encore ici. 2 autres sont à Johannesburg, le dernier travaille dans un lodge au coeur de la réserve du Mont Kenya voisin
Simon et sa femme sont tellement aidant et l’ambiance est si relaxante que nous prolongeons notre rencontre en restant un jour de plus. Nous avons besoin de temps pour écrire et trouver un moyen de transport pour rejoindre rapidement la frontière, dans 3 jours les visas expirent, et ils nous restent 300 kilomètres à parcourir. Simon fait encore preuve de dévotion à notre égard en nous dénichant un micro bus jusqu’à Nairobi. De là bas, nous devrons en trouver un second pour nous conduire jusqu’a Namanga, la frontière. Pas de trajet direct, quelle galère!
Notre départ s’accompagne d’une lecture de la Bible. Tnetative de reconversion…nous écoutons
Mémoire du prêcheur
Aujourdhui, il est toujours très smart. Si seulement chacun avait l’idée de prêcher des bonnes paroles, des opinions , dans la rue, comme lui, la réflexion de rue serait plus vive!
Nous passons 3 heures à Nairobi juste assez pour trouver la ville particulièrement engorgée.. Juste le temps de quitter un chauffeur pressé de repartir et celui d’attendre un énorme bus. Juste le temps pour les enfants de gagner un peu d’argent en jouant les carristes. Habitués à voir nos transactions, nos négociations, les enfants sont devenus d’âpre commercants.
Pendant ce temps, notre dernier orphelin “tafadhali” (s’il vous plaît, en kiswahili), joue, glane quelques os chez le boucher et observe la scène.
A bientôt pour la suite e nos aventures en Tanzanie